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Nom du blog :
repcam
Description du blog :
L'enfant du détenu mérite t-il d'être marginalisé? Et l'enfant qui naît et vit au sein de la prison?
Catégorie :
Blog Société
Date de création :
04.06.2007
Dernière mise à jour :
14.06.2007

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Retrouvailles!

Publié le 14/06/2007 à 12:00 par L'équipe du repcam
Retrouvailles!
La joie des retrouvailles à la fête des mères de juin 2006 à la prison, après deux années de séparation entre une mère privée de liberté et son petit garçon de 6 ans.

La fête des mères dans les prisons, juin 2006

Publié le 14/06/2007 à 12:00 par L'équipe du REPCAM
DU 1er AU 8 JUIN 2006

Cette période est marquée par une intense activité du REPCAM qui prépare la célébration de la fête des mères dans les prisons de Yaoundé et de Mfou. A cette occasion, l’équipe du REPCAM a travaillé nuit et jour, ne négligeant aucun aspect jugé important pour la réussite de ces journées du 07 à Yaoundé et du 08 à Mfou. Les démarches auprès des administrations pénitentiaires sont faites, les liaisons téléphoniques avec les familles assurées et les différentes modalités de départ du lieu de résidence de l’enfant au lieu de détention de la mère sont passées au peigne fin, bref toute la logistique est réglée avec des offres - aliments frais du pays : fôlong, zôme, couscous, arachides, riz, poulets, viande, poisson, plantins, ignames, maïs frais, noix, ...- aux dames incarcérées pour la préparation du menu qu’elles présenteront à leurs enfants.

Le 07 juin à la Prison Centrale de Yaoundé, le REPCAM en compagnie des familles et des enfants arrive dans cet établissement.On a d'abord tenu un atelier pour réaliser les cartes de voeux où chaque enfant devait inscrire tout ce qui lui venait du fond de son coeur pour sa chère maman. Après les discours du Régisseur et de la Présidente du REPCAM, les activités seront lancées. D’abord les prestations des artistes invités et des détenus eux-mêmes ; ensuite la proposition et le partage du menu ; enfin, le moment le plus émouvant, les remises des paquets (les mères aux enfants) et des cartes (les enfants aux mères). Moment de toutes les émotions : le petit Ali âgé de 2 ans n'a pas reconnu sa mère qui l'a laissé à l'âge de 6 mois et ne il voulait pas qu'elle le porte et il a rendu sa mère triste, tellement triste qu'elle était inconsolable, d’autres enfants ne voulaient plus quitter leurs mères qui pour certains le lien avait été rompu depuis 4 ou 3 ans... Des pleurs et des larmes pour justifier inconsciemment ou non le lien affectif entre une mère et son enfant...

Autre lieu et même cérémonie ; le 08 juin, c’est la prison principale de Mfou qui accueille le cortège du REPCAM dans lequel on trouvera ses membres, les familles et les enfants. Accueilli par l’intendant représentant le régisseur empêché, le REPCAM, après le discours de sa présidente, lancera la cérémonie. Match de hand- ball et invitation au buffet préparé par ces dames incarcérées meubleront une partie de la fête ; l’autre étant les retrouvailles entre mères et enfants. L’émotion qui avait atteint son comble se transforme inévitablement en vallée de larmes. Des mères rayonnantes retrouvent leurs enfants perdus de vue depuis des années, rénovant ainsi le lien parental affectif qui tendait à disparaître. La porte parole des détenues ne manquera pas, dans son discours, de remercier le REPCAM pour son action.

Á Yaoundé comme à Mfou, ces cérémonies ont été couvertes par plusieurs medias qui n’ont pas manqué de dire que le REPCAM a offert au CAMEROUN ce à quoi personne ne songeait. Comme à Yaoundé, des paquets seront remis aux enfants par leurs mères et des cartes aux mères par leurs enfants.
Que Dieu nous donne la force et le courage de ne jamais baisser les bras!!!

Les descentes du REPCAM dans les familles

Publié le 14/06/2007 à 12:00 par l'équipe du repcam
05 AVRIL 2006

Ce jour, à 11 heures à la Prison Principale de Mfou une réunion relative à l’explication des différents points du planning du travail par la Présidente qui mettra l’accent sur les différents ateliers où ces mères devront confectionner divers objets qui, plus tard, seront remis à leurs enfants. L’entretien avec le psychologue étant ajourné pour le 12 avril, la séance sera levée à 12 heures et l’équipe du Relais Enfants – Parents regagnera Yaoundé.

11 AVRIL 2006

Déplacement d’un membre du Relais Enfants-Parents à Sangmélima afin de rencontrer la famille et l’enfant d’une détenue. Mission accomplie car ce membre sera bien accueillie et l’enfant enverra d’ailleurs une lettre à sa mère.

12 AVRIL 2006

La Prison Principale de Mfou accueille l’équipe du Relais Enfants- Parents dans le cadre de ses activités qui porteront ce jour sur l’intervention du psychologue auprès des femmes incarcérées, la visite de l’atelier de couture avec le recensement du matériel vétuste et le résultat des différentes investigations faites auprès des familles des détenues. Avant l’intervention du psychologue, la responsable des activités techniques vérifiera l’état des machines à coudre et décèlera plusieurs pannes qui nécessiteront un remplacement des pièces vétustes ; puis interviendra le psychologue qui s ‘attellera à faire prendre conscience aux femmes de l’importance du maintien du lien parents enfants dans le cadre du développement psychosocial de ce dernier. Pour lui, elles doivent faire attention aux voies à emprunter, améliorer leur attachement affectif. La mauvaise interprétation de ces dispositions est lourde de conséquences désastreuses À la réaction des mères qui souhaitent rencontrer leurs enfants, le psychologue leur donnera une ligne de conduite à suivre pendant la présence de l’enfant.

Enfin, la coordonnatrice rendra compte des investigations menées auprès des familles qui ont bien accueilli l’idée. Rentré de SANGMELIMA à cet effet, un membre du REPCAM remettra à une mère une lettre écrite par son fils ; les yeux pleins de larmes, elle prendra connaissance de son courrier et sera inconsolable pendant toute la durée de l'atelier. Il est 12 heures lorsque le REPCAM reprend la route pour Yaoundé sous une pluie battante.

DU 13 AVRIL AU 17 AVRIL

Cette période est marquée par les descentes des membres du REPCAM auprès des familles des femmes incarcérées.

- Le 13 avril 2006, le REPCAM se rend au marché Mokolo afin de recueillir les informations sur le lieu de résidence de l’enfant d’une détenue ; celles-ci nous seront données par son beau-fils.
- Le 14 avril 2006, le REPCAM exploite les informations de la veuille et rencontre le grand-père qui assure la garde du petit-fils ; il appréciera d’ailleurs l’idée du maintien du lien parent-enfant. Ce même jour, le REPCAM est invité par un parent à 60 kilomètres de Yaoundé, dans la localité de MANDOUMBA.
- Le 17 avril 2006, une équipe du REPCAM se rendra à MANDOUMBA où elle est bien accueillie et félicitée par cette famille pour son action. Dans une ambiance joviale, le REPCAM reprendra la route de Yaoundé.

Ce même jour, une autre équipe du REPCAM se rend à la Prison Centrale de Yaoundé pour y rencontrer les femmes incarcérées. Les exigences administratives rendront la mission impossible mais un rendez-vous nous sera donné par Madame l’Intendant.

Dans l’après-midi, la Coordinatrice et une collaboratrice du REPCAM se rendront au marché central de Yaoundé pour l’achat du matériel destiné à l’atelier de couture.

18 AVRIL 2006

Il est 16 heures et l’équipe du Relais Enfants – Parents du Cameroun à la tête de laquelle se trouve Madame MIMBOE NDI-SAMBA Claire, Présidente de l’association se retrouve à la Prison Centrale de Yaoundé où elle rencontre des femmes incarcérées (128 au total malgré quelques réticences) après un passage chez le Régisseur (pour la conduite à tenir) qui mettra à notre disposition Madame l’Intendante. Avec son aide et celle de la Cheftaine des dames incarcérées (Commandant), le Relais Enfants-parents du Cameroun a pu rencontrer ces femmes dans un cadre disposé à cet effet. La Présidente leur a présenté l’association, sa mission et ses objectifs. Puis le Relais Enfants-Parents du Cameroun leur a distribué un questionnaire qui devait être rempli et remis. A côté des réticences, certaines femmes ont dévoilé leur inquiétude par rapport aux démarches du Relais Enfants-Parents du Cameroun pour qu’elles puissent renouer un contact avec leurs enfants.

De cette mission, nous identifierons plusieurs femmes enceintes, des bébés nés dans ce milieu et ceux venus avec leurs mères. Un cas de séropositivité nous sera par ailleurs signalé et l’intéressé connaît une rupture de prise des A.R.V. depuis deux (2) mois. Comme autres problèmes identifiés, nous avons le manque de suivi médical et sanitaire ( visites prénatales, vaccins… ), une alimentation pauvre pour les femmes enceintes et les bébés, la non assistance des familles quelques – unes, l’absence de layette pour celles qui attendent les bébés, surtout les célibataires. Après cet inventaire, le Relais Enfants – Parents du Cameroun a visité quelques locaux.

D’une manière générale, cette mission a atteint ses objectifs qui étaient : Le contact avec l’administration pénitentiaire pour savoir ce qui est permis et interdit, le contact avec les détenues et la présentation du Relais Enfant – Parents du Cameroun, la quête des informations pour entrer en contact avec les enfants et leurs lieux de résidence et les dispositions telles que la mise sur pied de la construction d’un parloir et les principes pour l’accompagnement des enfants. Avant de prendre congé des femmes, le Relais Enfants – Parents du Cameroun a d’abord lu et expliqué l’article 9 de la Convention Relative aux Droits de l’Enfant ; ensuite le psychologue a entretenu les femmes et enfin le Relais Enfants – Parents du Cameroun a organisé une causerie éducative sur le rapport parents – enfants avant et pendant l’incarcération et sur les attitudes à adopter lors des retrouvailles parents – enfants.

19 AVRIL 2006

Suite à la visite du 12 avril à la Prison Principale de Mfou, visite au cours de laquelle le Relais Enfants – Parents du Cameroun a décidé de restaurer l’atelier de couture, une mission effectue une descente dans cet établissement ; son but, remettre du matériel de couture et redonner vie aux machines à coudre trois (3) au total. Après cette cérémonie tenue de mains de maître par la responsable des activités techniques du Relais Enfants – Parents du Cameroun, les femmes se retrouveront dans la salle de réunion pour avoir certaines informations en provenance de leurs familles respectives. Une somme de 5.000frs CFA sera retirée des caisses du Relais Enfants – Parents du Cameroun pour des examens médicaux d’une mère enceinte. Suivront quelques divers avant la levée de la séance à 12 heures 30 minutes.

03 MAI 2006

PRISON PRINCIPALE DE MFOU, 10H 30 MN

Monsieur DEBEZE fait un exposé sur le fonctionnement du Relais Enfants – Parents de Toulouse qu’il préside en insistant sur le fait que les détenue de France et celles du Cameroun vivent les mêmes problèmes parce que sans le Relais Enfants – Parents rien n’est prévu pour elles dans les pénitenciers en matière d’accompagnement d’enfants surtout que la cellule familiale est très restreinte dans ce pays contrairement au Cameroun où la solidarité existe encore. Il parlera de la mission des Relais Enfants – Parents dans le monde ; des démarches administratives ; de ses souhaits tels que l’admission de toutes les détenues au sein du Relais Enfants – Parents du Cameroun et la prise en compte des pouvoirs publics du travail du Relais Enfants – Parents dans chaque prison.

A la fin de son exposé quelques médicaments seront remis à la détenue EM.N. enceinte de quelques mois de grossesse par le Relais Enfants – Parents du Cameroun, il s’agit de :
1/ Erythromycine cp 500 (15 comprimé)
2/ Nystatine Ovule (20gélules)
3/ Féfol
Prison Centrale de Yaoundé, 12 H 05 Quartier Féminin

Entretien de Monsieur DEBEZE du Relais de BREST en FRANCE avec les dames incarcérées. Explication du bien fondé du Relais et de ses missions.

Quelques détenues suivront l’appel lancé par Madame l’Intendant et viendront assister à la réunion suivra la présentation du couple DEBEZE par la Présidente du Relais Enfants – Parents du Cameroun. Entretien de Monsieur DEBEZE avec les dames incarcérées, il leur expliquera la mission, les objectifs du Relais bref le bien fondé de cette association. Les détenues poseront quelques questions à Monsieur DEBEZE, ensuite suivra la distribution des questionnaires qui seront remplis par ces dernières. Ces détenues n’hésiteront pas de faire appel à un membre du REPCAM au cas où un détail du questionnaire ne serait pas compris.

Grande a été notre joie de passer de deux (02) fiches remplies le premier jour à seize (16) fiches le jour de visite de Monsieur DEBEZE. Le couple DEBEZE a encore ajouté un plus à notre sensibilisation auprès de ces dames détenues.

A 13 heures 02 minutes, fin de séance, nous prenons congé d’elles et à nouveau, une brève escale sera faite dans le bureau de Monsieur l’Intendant et du Régisseur où l’accueil a toujours été chaleureux. Monsieur le Régisseur offrira des boissons hygiéniques au couple DEBEZE et à l’équipe du REPCAM suivi d’une pose photo. 13 heures 20 minutes, nous quittons les lieux et regagnons nos bureaux.

DU 10 AU 15 MAI 2006

En l’absence de la Présidente empêchée, le Relais Enfants – Parents du Cameroun se rendra le mercredi 10 mai à 10 heures 30 minutes à la Prison Principale de Mfou. Dans la salle de réunion, la Coordinatrice du Relais Enfants – Parents du Cameroun communiquera aux détenues les différentes informations recueillies auprès de leurs familles. Des médicaments destinés à EM.N. enceinte lui seront remis par le canal de Madame l’Intendant qui nous rassurera que les dispositions sont prises pour elle. La chargée des activités culturelles s’entretiendra avec les dames pour les préparatifs de la fête des mères. Celles-ci lui diront qu’elles aimeraient livrer un match de handball mais le ballon leur fait défaut ; d’autres souhaiteront présenter un sketch. Une somme de 10.000frs CFA sera remise au responsable du poulailler pour réserver des poulets pour la fête des mères. La séance sera levée après les divers. De retour à Yaoundé, l’équipe du Relais Enfants – Parents du Cameroun rencontre la Présidente en partance pour PARIS où elle devait assister à un colloque sur « l’enfant de parents détenus » organisé par EUROCHIPS et le Relais enfants-Parents de Montrouge, du 11 au 13 mai 2006 . Elle donnera certaines consignes à la Coordonnatrice pour la bonne marche de l’association.

Le 11 mai est élaboré le planning des différentes descentes à l’intérieur et à l’extérieur de la ville. Chaque membre présent déclarera la somme nécessaire pour ses déplacements.

Le 12 mai, c’est la Prison Centrale de Yaoundé qui reçoit le Relais Enfants – Parents du Cameroun accompagné du technicien NJIESSA MAMA, responsable de la construction des parloirs qui recevra quelques directives du Régisseur parmi lesquelles la présentation du plan avant le début des travaux. La Coordonnatrice fera ensuite aux détenues le compte rendu des différentes investigations auprès des familLes. Il nous sera fait état de la santé dégradante de la détenue K.I. Une fiche technique en vue de la préparation de la fête des mères sera établie avec l’aide des détenues qui soumettront leurs doléances pour ce grand événement. On notera d’ailleurs de nouvelles inscriptions et à 11 heures 30 minutes, le Relais Enfants – Parents du Cameroun prit congé de ces dames.

Le 15 mai 2006, sous la houlette de la Coordonnatrice, un plan de travail est élaboré. Une somme de 64.500frs CFA est sortie des caisses et répartie aux différents membres chargés des descentes auprès des familles. Ceux – ci recevront aussi des frais de téléphone.

DU 16 AU 19 MAI 2006

Cette période est marquée par des descentes sur le terrain auprès des familles des détenues où résident les différents enfants. Ces déplacements seront effectués par la Coordonnatrice et GNABENG JEANNE D’ARC.

La première citée s’est rendue dans le Littoral et à l’Est. Le 16 mai, elle quittera Yaoundé pour Nkongsamba où elle rencontrera la famille et les enfants de B.M.C. qui, aux dires de sa sœur, souffrent d’une carence affective d’où les mauvais résultats scolaires. Elle partira de Nkongsamba pour Douala et sera accueillie par le grand – frère d’une détenue qui la rassurera que l’enfant se porte bien et que l’absence de sa mère est un sacré coup pour ses résultats à l’école. La Coordonnatrice rejoindra Yaoundé à 23 heures 30 minutes.

Le 17 mai 2006, Elle se rendra à POUMA où des enfants s’estimant abandonnés par leur père, souhaitent rencontrer leur mère. Madame AKOUMOU rentrera à Yaoundé munie de ces informations.
Le 18 mai, son périple la mène à l’EST. Arrivée à DIANG, elle apprendra que le petit LUVIO ne sait pas que sa mère est incarcérée. L’entretien avec celui-ci tournera autour de ses études et de sa vie à l’internat. Puis elle se rendra à MBANG rencontrer la petite fille d’une détenue. Cet enfant enverra la nouvelle à sa mère à savoir qu’elle a besoin des bonbons. La Coordonnatrice les lui offrira en rappelant que c’est sa mère qui les lui envoie. A BERTOUA, elle apprendra que la détenue concernée est rejetée par ses sœurs à cause du délit. Son fils développe d’ailleurs des marques de délinquance car il est soupçonné de complicité de vol et est incarcéré à la gendarmerie. C’est à 22 heures 05 minutes qu’elle arrivera à Yaoundé ayant achevé sa mission.

L’autre membre du Relais Enfants – Parents du Cameroun, GNABENG JEANNE D’ARC effectue une descente sur OBALA rencontrer la famille de la détenue AÏ. ainsi que ses quatre (4) enfants qui à son retour et comme tous les autres membres de la famille lui ont envoyé des nouvelles et leur salut. Elle obtiendra d’ailleurs des contacts téléphoniques de certaines personnes de la famille. Le même jour, 16 mai 2006, à 16 heures, elle alla prendre contact avec la famille de la détenue M.EU., mère de trois (3) enfants tous internes au collège Saint Joseph d’AWAE et de trois (3) autres vivant à Yaoundé : six (6) au total. De la causerie avec deux (2) de ces enfants, il ressort qu’ils n’ont jamais rendu visite à leur mère faute de moyens et sont mal encadrés pour leurs études. Le 18 mai, ce membre du Relais Enfants – Parents du Cameroun rencontrera la famille de la détenue FAD. Il sera reçu par l’époux qui vit avec les trois (3) enfants dans une chambre. Après la présentation du but du RELAIS, Monsieur MOHAMADOU nous informera que les enfants savent où se trouve leur mère mais ils ne lui ont jamais rendu visite faute de moyens.

22 MAI 2006

La descente auprès des familles continue et cette fois ce sont les membres du REPCAM, SANDJO Hortense et NOUMA NGA Damien, qui effectuent les déplacements. Ils se rendront tour à tour dans les familles des détenues où, à une exception près ils ne rencontreront pas de difficultés pour avoir l’aval de ceux qui gardent les enfants. Promesse leur est faite d’avoir les enfants quand le REPCAM en aura besoin.

Première descente dans les prisons

Publié le 14/06/2007 à 12:00 par repcam
30 MARS 2006

Cette date marque la première descente de l’équipe RELAIS ENFANTS – PARENTS à la Prison Principale de Mfou, localité située à 20 kilomètres de la capitale du Cameroun YAOUNDE. Le but de cette mission se situait à trois niveaux :
- D’abord prendre attache avec les femmes détenues de cette institution et leur rappeler qu’elles jouent un rôle primordial dans la vie de tout homme car elles sont procréatrices et éducatrices.
- Ensuite présenter aux 14 mères rencontrées le Relais Enfants – Parents du Cameroun (REPCAM) à qui elles ont réservé un accueil chaleureux et précisé qu’il y a vraiment un déficit de communication entre elles et leurs enfants. C’est dans cet esprit que le Relais Enfants – Parents leur annonce qu’il se propose de les aider à reconstituer avec leur progéniture une nouvelle vie de famille, de continuer à assurer, même de façon provisoire, cette lourde et délicate tâche d’éducatrice à partir de ce milieu carcéral.
- Enfin, envisager dans les brefs délais, le démarrage effectif des activités du REPCAM avec la mise en forme d’un dispositif qui doit permettre son fonctionnement. En plus de registres de travail qui doivent être prêts dans la relation avec chaque prison, les aspects suivants ont été inventoriés à savoir :

Le contact RELAIS ENFANTS – PARENTS – Détenus : Avec cette présence à Mfou, ce contact était ainsi établi et s’étendra à la Prison Centrale de Yaoundé. Un questionnaire a été proposé à ces femmes détenues en toute confidentialité et ceci dans le but de voir le degré de rapports que ces parents entretiendraient avec leurs enfants ; les liens sont-ils affectifs ou rigides ?
Le contact Relais Enfants – Parents - Enfants : Un questionnaire a été préparé pour les enfants susceptibles d’y répondre afin de voir si l’absence temporaire de leur mère peut empêcher d’apprécier celle-ci, de rester lié à la famille par devoir ou alors est-ce la catastrophe ?
Le contact Relais Enfants – Parents - Lieu de résidence des enfants (autre parent ou tuteur) : Il s’agit d’un contact a aménager avec beaucoup de prudence, de tact et de subtilité, compte tenu du climat de vol d’enfants qui sévit dans le pays, d'après ces derniers. Dans la circonscription concernée, la rencontre avec les autorités administratives est indispensable et primordiale.
La construction des parloirs spécifiques : Le régisseur a été approché à cet effet pour la désignation d’un site à l’intérieur de la prison. Dans ces parloirs nous allons créer un nouveau cadre familial, un petit cocon où la mère et son enfant pourront jouer, manger, se laver, regarder la télé... comme à la maison pendant 1 à 2 heures.
Le transport des enfants : l'accompagnement de leur lieu de résidence vers le lieu de détention de leur mère étant une tâche délicate, de par la sécurisation des moyens matériels et humains, le Relais Enfants – parents du Cameroun envisage une formation des volontaires, les "sita relais", les "tonton relais" et les "mama relais" sous sa responsabilité pour ne pas connaître certains incidents malheureux tels que : nervosité, maltraitance, abandon, trafic d’enfants…

En marge de cette descente, un planning de travail a été élaboré selon les différentes prisons : les Mercredis : 9 heures - 12 heures à la Prison Principale de Mfou et les Vendredis : 10 heures - 12 heures à la Prison Centrale de Yaoundé. Il a été également procédé à la lecture de l’article 9 de la Convention Relative aux Droits de l’Enfant et à son explication.

Avant le travail en atelier, le psychologue s’est entretenu avec les femmes ; puis ont suivi une causerie éducative et les divers. C’est dans une ambiance bon enfant que l’équipe du Relais Enfants – Parents du Cameroun regagne la capitale.

Le Relais Enfants-Parents

Publié le 09/06/2007 à 12:00 par repcam
C'est le mois de juillet, je suis en vacances, je décide de les passer à Paris en France, loin de toutes mes activités scolaires et réfléchir sur le fonctionnement de l’association « petits choux en détresse ». A tout hasard, à la fin de mon séjour parisien, je tombe sur le relais enfants-parents de montrouge – mon lieu d’habitation - qui vendait à trois fois rien des vêtements et accessoires pour enfants. Je décide donc d’en prendre pour mes enfants, je remplis un et deux et trois grands sacs- poubelle !!! Tellement c’était beau et surtout moins cher, tout à 1euro !!! La caissière très surprise de me voir si chargée de vêtements s’est mise à me poser des questions :
- Vous achetez tout ça pour qui madame ?
- Evidemment pour mes enfants que j’ai hâte de retrouver demain au Cameroun, en Afrique Centrale, pour mes neveux et pour les enfants des détenues indigentes.
- C’est vraiment gentille de votre part, savez-vous pourquoi nous vendons tout à 1euro ?
- Non madame.
- Nous sommes une association dénommée le relais enfants-parents, on s’occupe des enfants qui naissent et vivent dans les prisons et surtout, nous accompagnons ceux qui sont à l’extérieur rendre visite à leurs parents privés de liberté. Deux fois par an nous faisons des ventes au public pour générer des bénéfices qui vont nous aider à réaliser et à atteindre aisément nos objectifs, ceux de maintenir les liens brisés. Les produits de ces ventes nous sont donnés par des supermarchés partenaires, des bienfaiteurs et des particuliers qui vident leurs placards pour nous.
- Mon Dieu ! Ce n’est pas vrai ! Je viens de créer une association au Cameroun, « les petits choux en détresse », je voudrais aussi réaliser les mêmes objectifs que vous…
- Mais c’est justement des personnes comme vous que nous cherchons pour étendre nos activités. Tenez prenez le numéro de téléphone de notre présidente, Mme Marie France Blanco qui est actuellement en vacances, prenez également cette plaquette de présentation vous y trouverez tous les détails de nos actions.

Le lendemain je rentre au Cameroun, le moment venu – après ses vacances - j’appelle Marie France Blanco qui me donne rendez-vous pour trois semaines plus tard. Je racle toutes mes économie et j'achète un billet d’avion pour aller à sa rencontre. Nous avons travaillé pendant deux heures environ, elle m’a donné tout le pack d’accompagnement et m’a expliqué tous les mécanismes de fonctionnement d’une association, quelle femme extraordinaire !!! De retour au pays, après l’obtention des accords du Ministre de la Justice pour accéder à la Prison Centrale de Yaoundé et à la Prison Principale de Mfou, je vais à la rencontre des femmes incarcérées…

bébé né en prison

Publié le 08/06/2007 à 12:00 par repcam
Joël est à l’origine du déclic c’est vrai, mais un jour en allant rencontrer la maman de Joël pour une causerie éducative, j’ai vécu une situation qui m’a marquée une fois de plus dans la prison. Une détenue à terme était emmenée à un centre de santé du coin pour y accoucher car elle traînait une grossesse depuis sa condamnation et elle se trouvait en prison avec son mari.
Après son accouchement, elle est revenue avec son bébé à la prison. Ce couple qui vivait au village à Mvog Iboua à 65 km de Yaoundé, n’avait absolument rien pour le nouveau bébé car la mère de la détenue, à la situation financière moins reluisant, était restée au village. Le nouveau né était enroulé dans un vieux pagne et habillé de vieux vêtements offerts par les co-détenues ; celles-ci ont fait une quête pour venir en aide à la nouvelle mère et au nouveau bébé. Je me suis rapprochée d’elle pour une petite enquête sociale ; elle m’a fait la révélation selon laquelle elle n’avait personne et que son seul soutien qui était son mari était en prison avec elle. Prise d’émotion, je n’ai pas pu contenir mes larmes. J’ai donc eu l’idée de m’occuper de ces bébés qui vivent avec leurs mères en prison en même temps que le autres JOEL qui sont 54000 au Cameroun. Ici se pose donc la problématique de la prise en charge effective de ce type d’enfants oubliés et stigmatisés.
Je décide de créer une association que je dénomme « Petits choux en détresse »

accompagnement

Publié le 08/06/2007 à 12:00 par repcam
accompagnement
L'équipe des "sitas-relais"

l'histoire de joël

Publié le 07/06/2007 à 12:00 par repcam
l'histoire de joël
Je suis allée au marché du Mfoundi à la rencontre du père de Joël qui ne s'est pas présenté au lycée après toutes les convocations envoyés.
Il traite son fils de petit voyou qu'il ne voudrait pas revoir, "s'il a choisi la rue qu'il y reste". J’ai réussi tout de même à demander à entrer en contact avec la belle-mère de Joël, la nouvelle épouse de son père, il m'a donné le numéro de téléphone et je l'ai appelée aussitôt. J'ai demandé à la belle-mère de venir à ma rencontre le lendemain à 8h, Dieu merci elle a accepté.
Alors, à 8h la belle-mère est là avec son mari - heureusement - et Joël aussi est là. Je démontre aux deux parents l'importance de la mise en relation de Joël avec sa mère, ils sont d'accord et acceptent de m'accompagner à la prison sur ma proposition. Lorsqu'on arrive à la prison, nous rencontrons le régisseur qui est touché par le début de cette histoire et nous accompagne au quartier féminin auprès de la détenue M., lorsque cette dernière aperçoit son fils, elle tombe et est réanimée par ses co-détenues, elle avait déjà passé trois ans de détention préventive sans pouvoir rencontrer son fils qui croyait qu'elle l'avait abandonnée. A son réveil, elle a pleuré, Joël a pleuré et la belle-mère également était en larmes! Ces larmes qui témoignent de l'affection que la mère à envers son fils! J'ai fait une proposition à la belle-mère, celle d'accompagner Joël tous les mercredis à la prison rendre visite à sa mère et les frais de transport seront entièrement à ma charge, j'ai arrêté le budget au montant de 30.000 frs CFA par mois, elle a accepté sans se faire prier. Entre temps je suis allée voir la détenue M. qui ne savait plus comment parler à son enfant, qui se sentait indigne et avait honte de sa condition, je lui ai donné quelques conseils et astuces d'approche...
Au bout de deux mois Joël avait complètement changé, sa moyenne trimestrielle est passée de 8.76/20 à 16.05/20, il est devenu le plus propre de sa classe, le plus assidu, bref c'était la métamorphose totale. Joël était un enfant bègue, au fil des accompagnements son langage a changé...
Après cette rencontre avec Joël je me suis dit pourquoi ne pas aider les autres enfants de mon pays qui vivent la même situation que Joël, peut-être par ignorance, par besoin de protection des enfants ou tout simplement pour d'autres raisons purement égoïstes et égocentriques des adultes que nous sommes

les enfants des détenus

Publié le 05/06/2007 à 12:00 par repcam
En ma qualité de chef d'un Etablissement secondaire au Cameroun j'ai vécu une situation qui a suscité en moi plusieurs interrogations sur la stigmatisation des enfants des détenus.
Un jour les élèves de la classe de 5ème sont venus se plaindre de joël, leur camarade qui passait sont temps à voler leurs livres. Je suis allée en classe voir de près ce qui se passait et joël a été fouillé et on a trouvé 6 livres sur lui, il est passé aux aveux.
- Pourquoi est-ce que tu fais cela?
- Pour qu'on me conduise à la prison.
- Ta mère est où?
- Sanglots...
- Ton père est où?
- Il vend de la tomate au marché du Mfoundi
- Tu vis où ?
- Madame je vis dans la rue, je dors sur les cartons au boulevard du 20 mai
- Oh! Et Pourquoi ?
- Ma belle-mère me traitait de tous les noms d'oiseaux, que je suis un vaut-rien et que je serais comme ma mère qui m'a abandonné... Et en voulant jouer avec mes amis du quartier, ils m'ont traité d'enfant de "prisonnière" qui n'était pas digne de jouer avec eux. J'ai compris à ce moment là que ma mère ne m'avait pas abandonné mais on ne m'avait rien dit. Madame accompagnez moi à la police pour qu'on m'envoit à la prison retrouver ma mère et vivre auprès d'elle...